Interview avec Martin, élève en cours de français

Bonjour, pouvez-vous vous présenter en quelques mots. 

Je m’appelle Martin, je suis des cours de français à SFM depuis octobre 2023.

Quel a été votre parcours avant d’arriver à SFM ?

Je suis né en Argentine, où j’ai suivi des études de droit pour devenir avocat. Je suis ensuite passé par le Mexique avant d’arriver en France en juin 2023. 

Avant d’arriver à SFM j’ai pris des cours sur internet. Étant arrivé en pleine vacances d’été, il n’y avait pas d’autres possibilités pour apprendre le français.

Comment avez-vous découvert notre association ?

 En arrivant en France, j’étais un peu désespéré, j’ai cherché et contacté au moins 15 associations et institutions à Paris, sans aucune réponse de leur part. Heureusement, SFM m’a répondu : j’ai pu venir faire un entretien avec la directrice et rejoindre les cours de français proposés par l’association.

En quoi les cours de français que vous suivez ont-ils influencé votre vie quotidienne?

 Les cours dispensés par SFM ont considérablement amélioré ma qualité de vie, et je pèse mes mots. Imaginez-vous débarquer dans un pays où vous ne maîtrisez pas un seul mot de la langue locale ; les tâches les plus basiques deviennent un véritable défi : faire ses courses au supermarché, prendre le métro… Avec l’aide précieuse de SFM, j’ai peu à peu surmonté ces difficultés. Non seulement je communique plus aisément avec les autres, mais je gagne également en confiance en moi.

Quels conseils donneriez-vous à d’autres personnes qui souhaitent apprendre le français?

Je tiens à adresser un message à tous ceux qui tentent d’apprendre le français : l’apprentissage d’une nouvelle langue peut sembler insurmontable au début, mais il est essentiel de persévérer pour découvrir réellement nos capacités. Il est crucial de comprendre que l’apprentissage est un processus exigeant qui demande des efforts, mais qui offre en retour la satisfaction de progresser un peu plus chaque jour.

Et pour ceux qui ont déjà commencé, il est important de respecter les efforts des personnes qui nous aident et, à mon avis, la meilleure façon de le faire est de suivre les cours correctement. Pour finir je voudrais remercier SFM, je les adore. 

Interview avec Rachelyne, psychologue bénévole

Bonjour Rachelyne, pour commencer, pouvez-vous vous présenter ?

Je m’appelle Rachelyne, je suis bénévole à l’association depuis 2 ans.

Quel est votre rôle dans l’association ?

Je suis bénévole en tant que psychologue, j’anime un groupe sur le thème du conte pour travailler sur le récit, les histoires. On accompagne beaucoup les enfants, dans les interactions et pour qu’ils puissent extérioriser.

Je fais également un accompagnement psychologique avec une personne chaque semaine.

Enfin, je suis également au Lieu d’Accueil Enfants Parents, le samedi, à la halte-garderie où l’on accueille des parents et leurs enfants pour répondre à leurs questions et discuter de sujets divers et variés.

Maintenant, parlons un peu de votre parcours professionnel. Pouvez-vous nous dire comment vous en êtes venue à devenir bénévole pour cette association ? Quels ont été les éléments déclencheurs de votre engagement ?

J’étais psychologue scolaire dans les écoles de Clichy et avant cela, j’étais professeur des écoles, j’ai donc passé ma vie dans les écoles !

Une fois à la retraite, j’ai suivi beaucoup de cours à la fac. A un moment, j’ai eu envie de revenir à ce que je connaissais à savoir la transmission, sans avoir de rapport d’argent, car c’est vraiment ce que j’aime faire dans la vie, avoir un échange permanent, vivant.

J’ai pensé à SFM car j’ai travaillé avec une des directrices quand j’étais psychologue scolaire.

Qu’est-ce que vos séances apportent aux enfants ?

Chaque séance a un impact, il se passe quelque chose à chaque fois et cela permet de construire ensemble, c’est très vivant encore une fois. Avec la bénévole qui co-anime l’atelier, nous sommes très complémentaires, elle est plus cadrée, tandis que je suis plus libre. Cela permet aux enfants d’avoir deux approches et de répondre à leurs besoins.

Quelles sont selon vous les qualités essentielles pour tenir ce rôle ?

Écouter, regarder, c’est ce qui est le plus important. Il faut écouter et rendre quelque chose, il faut que ce soit vivant, sans pour autant diriger le propos, il ne faut pas être directif.

Je soutiens et j’accompagne les enfants, le but c’est qu’ils apprennent d’eux même, mais c’est difficile, l’école ne prépare pas forcément à ça. Pendant l’atelier, cela permet de leur faire apprendre plein de nouvelles choses, avec un groupe beaucoup plus petit qu’en cours. L’écoute est un vaste sujet !

Merci beaucoup Rachelyne pour ce partage de votre expérience en tant que psychologue bénévole. 

Interview avec Claire, bénévole Ecrivain Public de SFM Clichy

Bonjour Claire, Pour commencer, pouvez-vous vous présenter ?

Je m’appelle Claire, je suis bénévole à SFM sur le secteur Accès aux Droits depuis septembre 2019, suite à ma retraite en juillet 2019. 

Maintenant, parlons un peu de votre parcours professionnel. Pouvez-vous nous dire comment vous en êtes venue à devenir écrivain public bénévole pour cette association ? Quels ont été les éléments déclencheurs de votre engagement ?

J’étais auparavant dans une association qui s’appelle Fondation Falret où j’étais responsable projet. C’est une association spécialisée dans l’accompagnement des personnes handicapées psychiques, atteinte de maladie mentale, pour lesquels notre objectif était de leur trouver des projets de réinsertion socio-professionnelle. Je m’occupais donc de monter ces projets avec les instances publiques. Suite à ma retraite, j’avais envie de faire du bénévolat, je connaissais la présidente Mireille, qui m’a parlé de l’association. Ce qui m’a attiré dans le rôle d’écrivain public, c’est le côté très concret, très pratique, on vient en aide directement aux personnes. 

En tant qu’écrivain public, vous avez certainement eu l’occasion d’aider de nombreuses personnes dans des situations variées. Pouvez-vous partager une expérience marquante où votre soutien a eu un impact significatif sur la vie d’une personne ?

Ce sont surtout les gens qui vous renvoient ce sentiment. Je me souviens d’une personne dans une situation très compliquée, avec laquelle on a eu un premier contact au cours duquel j’ai essayé de comprendre ses problématiques, ce qui a permis de créer une relation de confiance. J’ai pu l’accompagner à résoudre sa situation, ce pour quoi elle m’a remercié chaleureusement. Souvent on reçoit des gens qui n’ont pas forcément trouvé une aide adaptée autre part, qui ont des difficultés pour des démarches sociales et qui sont devenus très souvent numériques.

Ecrivain public est un rôle exigeant qui nécessite diverses compétences. Quelles compétences spécifiques trouvez-vous essentielles pour réussir dans ce rôle ? Y a-t-il des défis particuliers auxquels vous avez dû faire face en tant que bénévole écrivain public ?

J’avais d’emblée une compétence, j’ai fait une formation juridique, ce qui m’a permis d’être tout de suite plus à l’aise pour la lecture de texte, regarder de plus près certaines démarches…ect. On a des questions qui sont de plus en plus pointues, ce qui nous pousse à toujours apprendre de nouvelles choses, notamment sur le droit des étrangers. J’ai donc participé à des formations organisées par l’association. Cela fait partie des choses qui m’intéresse et je pense qu’il est important d’avoir une notion d’ensemble sur justement toutes les lois et les droits qui encadrent le droit des étrangers, ce sont des notions très complexes qui changent souvent. En termes de compétences, les compétences juridiques aident, et il faut aussi de l’expérience pratique au niveau de l’administration avec l’habitude de faire des dossiers car chaque plateforme fonctionne différemment. 

Pour ceux qui pourraient être intéressés à suivre votre voie en tant qu’écrivain public, quelles recommandations ou conseils donneriez-vous pour bien commencer dans ce domaine ?

Il faut venir voir ! C’est la meilleure façon de se rendre compte de ce rôle. Ce qui est bien dans l’association lorsqu’on souhaite être bénévole en écrivain public, c’est qu’on assiste d’abord à quelques séances d’observation, c’est très bien pour intégrer le rôle et appréhender au fur et à mesure les situations complexes. Il ne faut pas hésiter à se lancer et ne pas rester sur l’étiquette “écrivain public”: c’est aujourd’hui un rôle vraiment administratif sur des dossiers notamment en ligne. 

Merci beaucoup, Claire, pour ce partage de votre expérience en tant qu’écrivain public bénévole.

Interview avec Marie, référente de la halte-garderie

Bonjour Marie et merci de nous accorder cette interview, pour commencer, peux-tu nous parler du fonctionnement de la halte-garderie ?

La Halte-garderie est ouverte en demi-journée le matin de 8h30 à 11h30 et l’après-midi de 13h30 à 16h30 et la particularité, c’est qu’on accueille des enfants en âge mélangés dans une seule pièce de l’âge de neuf mois jusqu’à l’entrée à l’école maternelle.

Qu’est-ce que ça apporte aux enfants de venir à la halte-garderie ?

Alors pour les enfants, c’est très bénéfique parce que d’abord, ils viennent sur un temps court donc c’est moins fatigant que dans une crèche, ils viennent d’abord pour jouer donc tous les jeux sont mis à disposition et ils apprennent à rentrer en interaction avec les autres. On leur apprend à prendre en compte l’autre, le jouet de l’autre, etc. Donc on travaille beaucoup sur la socialisation des enfants.

Et en ce qui concerne les parents, qu’est ce que leur apporte la halte-garderie ?

Pour certains parents qui ont inscrit leurs enfants à la halte-garderie, ça leur permet de prendre des cours de français, d’entamer des formations, de faire des démarches administratives ou alors de prendre du temps. Pour certaines mamans, du temps pour elle, quelques demi-journées par semaine pour faire des courses, ce qu’elles ont envie de faire.

Pour finir, peux-tu nous parler de l’équipe de la halte ? 

L’équipe de la halte est composée de trois éducatrices, deux assistantes éducatrices et trois psychologues. 

Interview avec Pascale, formatrice de l’atelier emploi

Bonjour Pascale, peux-tu te présenter et nous présenter brièvement ton parcours ?

Je m’appelle Pascale Gozin, j’ai commencé ma carrière dans une grande entreprise dans le commerce avant de basculer en ressources humaines, en mobilité internationale plus particulièrement. J’ai ensuite voulu me reconvertir il y 6 ans pour retrouver un côté plus humain. Je me suis donc formée à l’Alliance Française avec une formation de FLE(Français Langues Etrangères) durant 6 mois, j’ai beaucoup aimé la pédagogie qui y était enseignée.

Qu’est ce qui t’a motivée à travailler à SFM Clichy ?

Je voulais faire le lien entre l’enseignement du français et le travail, du FLE à orientation professionnelle. Quand j’ai rencontré SFM et leur atelier emploi, ça m’a tout de suite attirée. La transmission et le partage sont les valeurs que je recherchais et que j’ai vraiment retrouvées dans l’association.  Il y a également une très grande complémentarité entre les différents secteurs car nous aidons les personnes en grande difficulté à travers une aide globale.

Peux-tu nous expliquer en quoi consiste l’atelier emploi proposé au sein de l’association ?

L’atelier emploi est proposé en collaboration avec le PLIE, qui est une structure municipale, en relais de pôle emploi pour accompagner les personnes les plus éloignées de l’emploi, avec un accompagnement individualisé. Le PLIE oriente ensuite les personnes vers des structures, dont la nôtre.

Cet atelier est un lieu où l’on se prépare à rentrer dans le monde du travail, par un accès à l’emploi ou à une formation qualifiante, tout en améliorant sa pratique du français oral et écrit. C’est un temps pour valoriser son expérience personnelle/professionnelle avant de s’engager dans un parcours vers l’emploi. Apprendre à se connaître et à parler de soi, découvrir des métiers et des formations qualifiantes en allant à la rencontre des professionnels, connaître ses droits et obligations au travail, apprendre à se déplacer avec google maps et à s’organiser avec un agenda téléphonique tout en travaillant le français appliqué à cet environnement professionnel sont des atouts pour sécuriser le parcours des stagiaires.

La formatrice s’appuie sur des activités dans SFM et hors des murs et sur la diversité des stagiaires pour favoriser les échanges et faire jouer la complémentarité dans un environnement bienveillant et positif.

Quelles sont les situations des participants que tu accueilles dans cet atelier, et quels sont généralement leurs besoins ?

Nous accueillons des femmes plus ou moins scolarisées, qui ont des projets professionnels dans différents métiers tels que la petite enfance, la restauration collective, l’accueil, l’aide à la personne ou encore le secrétariat administratif. Les stagiaires ont des profils différents en terme de maîtrise de français oral et écrit (débutant à intermédiaire) et en terme d’expérience professionnelle en France ou en pays d’origine (peu ou pas d’expérience, activité interrompue par un accident de parcours…) 

Peux tu partager avec nous un exemple de succès ou de résultat positif que tu as observé grâce à cet atelier ?

On a entre 40 et 50% d’accès à l’emploi ou à une formation qualifiante après notre atelier. Pour donner un exemple récent, Diariétou, qui était dans l’atelier depuis 18 mois, a démarré un contrat d’insertion à la Table de Cana, entreprise d’insertion dans les métiers de traiteur et chocolatier. 

Projet Cinéma avec l’association ROKA – Le film

Initié en Juin dernier, le projet cinéma avec l’association ROKA,  vient d’aboutir avec la projection du film réalisé par les stagiaires de SFM Clichy sous la direction d’Ahmet et Pauline de ROKA, accompagnés des salariés SFM et  de Léandre, vidéaste bénévole de l’association.

Ce jeudi après-midi, en présence de Madame Alice Le Moal, adjointe du Maire de Ville de Clichy-la-Garenne, et Madame Heloise Mercuel, Déléguée du Préfet, l’équipe des participants au projet, les stagiaires ASL et les équipes de SFM ont découvert le film « Au delà des langues », réalisé avec le soutien de la Ville de Clichy-la-Garenne, de la DRIEETS IDF et de la CAF des Hauts-de-Seine.

Ahmet ouvre la séance par quelques paroles d’introduction et nous rappelle la genèse du projet. L’équipe des participants, Iman, Neriza, Oksana, Kashan, Hussain, Milana, Thi, Mervat, et Jananie, tous stagiaires ASL à SFM,  se sont portés volontaires pour porter le projet. Ils ont choisi le sujet et défini le scénario : ce sera un documentaire sur les difficultés à apprendre la langue Française et les freins que cela représente dans leur parcours d’intégration.  Puis chacun dans son rôle, devant ou derrière la caméra a participé à la réalisation, avec le soutien des professionnels. Le montage a été réalisé par ROKA. Cela a pris un certain temps car une partie des témoignages sont exprimés dans la langue maternelle et ont dû être traduits et sous-titrés. Le résultat est resté fidèle au rythme du tournage et il s’en dégage donc une certaine lenteur… aucune musique n’a été rajoutée.

Puis la projection commence : Place au cinéma…

Lorsque les lumières se rallument, tout le monde est subjugué, par la vérité des ‘acteurs’, la profondeur de leurs témoignages et la qualité du film. Dans la salle beaucoup d’émotions et une grande fierté des participants ‘acteurs’ et ‘réalisateurs’ stagiaires des ASL de SFM.

Mmes Le Moal et Mercuel sont invitées à partager leur réactions, « On vous souhaite de vous intégrer dans  notre beau pays » a conclu l’une, et « Je vous trouve très courageux de persévérer dans l’apprentissage de la langue française, car elle est très difficile… » a commenté la seconde.

Les participants sont quand à eux sont revenus sur ce qu’ils ont tiré de cette expérience :

– « On a travaillé ensemble, on a pris le temps de découvrir toutes ces nouveautés »

–  « La première fois devant la caméra en Français, c’est difficile, on ne trouve pas toujours les mots… j’avais tout préparé, mais j’ai tout oublié et j’ai dû revenir à ma langue maternelle »

– « En même temps, nous devions parler français pour nous comprendre entre nous… »

Cet atelier aura permis aux participants de vivre une expérience assez unique. Nous remercions encore une fois l’association ROKA pour la mise en œuvre de ce beau projet. Et bravo à tous les participants !

C’est les vacances !

Pendant les congés scolaires, SFM Clichy organise des sorties pour enrichir ses ateliers

Ainsi, le jeudi 4 mai, les enfants qui participent à l’atelier « Emotions » ont profité d’une sortie théâtre à la comédie Oberkampf et assisté au spectacle « Les émotions du magicien ». Ils ont pu découvrir comment les personnages ressentaient, identifiaient et triaient leur colère, tristesse, peur, joie, et ont même appris l’existence une nouvelle émotion… la sérénité !

Une très belle mise en scène des émotions que nous travaillons depuis septembre dans l’atelier. Les enfants ont beaucoup participé, et certains ont même eu la chance de monter sur scène ! Ils ont pu également rencontrer le Magicien et échanger avec lui.

Pour tous, c’était la toute première expérience du théâtre, du spectacle vivant et de l’interaction entre le public et les acteurs. Un émerveillement !

Paroles d’enfants :

« C’est la première fois que je vois une pièce de théâtre, j’ai beaucoup aimé je voudrais en voir d’autres ! »

« C’est mieux que les films parce qu’ont voit les personnages en vrai ! »

« Je me suis beaucoup amusée et j’ai aimé parce que j’ai reconnu toutes les émotions ! »

« C’était trop bien de crier nos émotions ! »

Koventhan, Enfant de SFM et futur ingénieur de la police scientifique

Aujourd’hui, nous allons mettre en avant le parcours de Koventhan, qui a pu bénéficier de l’accompagnement de SFM Clichy via l’accompagnement à la scolarité, les cours de français et l’aide administrative des écrivains publics.

Peux-tu te présenter et nous raconter ton parcours ?  

Je m’appelle Koventhan et j’ai 15 ans. Je suis en 3ème au collège Van Gogh. Je suis arrivé en France depuis le Sri Lanka en 2014, à l’âge de 7 ans, ne parlant pas un mot de français.

Comment est-ce que tu as connu SFM Clichy ? Depuis quand tu y viens ?  

J’ai connu SFM Clichy par une des amies de ma mère qui nous a conseillé de nous inscrire à l’association car ils pourraient nous aider sur divers aspects de notre intégration en France : langue, scolarité, administratif. J’y viens depuis le CE1.

Comment est-ce que l’association t’a aidé ?  

SFM m’a beaucoup aidé à faire mes devoirs, mais aussi à m’épanouir culturellement et à progresser en français grâce aux différents ateliers et sorties auxquels j’ai participé. Les ateliers « Oral à l’écrit »,  » Cercle d’écriture », « Ecriture technique » m’ont beaucoup aidé à m’améliorer aussi bien à l’oral qu’à l’écrit. J’ai également pu participer à des ateliers qui m’ont permis de découvrir de nouveaux sujets comme la peinture et l’atelier philosophie. Finalement, j’ai aussi pu participer à sorties culturelles au musée du Louvre et au Centre Pompidou.

Qu’est-ce que tu as aimé dans ton parcours à SFM Clichy ?  

« Les ateliers m’ont tous beaucoup plu, particulièrement l’atelier peinture, qui m’a permis de faire parler ma créativité. J’aurais également bien aimé participer à d’autres ateliers comme l’atelier codage, mais on n’a malheureusement pas le temps de tout faire ! »

Et après ? Que veux-tu faire ?  

« Plus tard, je veux travailler dans le domaine de la science et devenir ingénieur de Police Technique et Scientifique. Mais aussi, un peu plus tard dans ma vie, me reconvertir comme cuisinier et ouvrir un restaurant. »

Un grand merci à Koventhan pour cette interview et nous nous donnons rendez-vous à ton restaurant d’ici quelques années !

Nos enfants s’engagent : Rapisaa

Rapisaa s’engage au Conseil Communal des Jeunes (CCJ)

Nous souhaitons aujourd’hui mettre en avant l’engagement d’une des enfants de SFM Clichy, Rapisaa, au sein des instances jeunesse de la mairie de Clichy.

Rapisaa a 12 ans, va au collège Jean Jaurès et suit notre programme d’accompagnement à la scolarité.

« Je viens à SFM Clichy depuis le CP pour avoir plus de temps pour faire mes devoirs et pour participer à des ateliers qui me permettent de découvrir de nouvelles choses. J’aime venir car, ici, les adultes nous écoutent, c’est comme nos amis, des gens à qui on peut se confier. »

C’est l’importance qu’elle accorde à l’écoute des adultes qui a mené Rapisaa à s’intéresser au Conseil Communal des Jeunes. « En septembre dernier, des personnes de la mairie sont venues présenter le dispositif CCJ en classe. J’ai compris que les adultes là-bas nous écouteraient et que l’on pourrait apporter de nouvelles idées, de l’imagination » nous confie-t-elle.

Armée de cette conviction, elle a rédigé son discours de présentation sur la thématique de l’environnement : « Aujourd’hui, beaucoup de personnes polluent notre planète, ne recyclent pas ».

S’est ensuite déroulée la phase de vote à l’issue de laquelle Rapisaa a été élue à la commission sur l’écologie pour les 2 prochaines années.

Notre jeune élue nous a également expliqué le mode de fonctionnement du CCJ : « Le CCJ est composé de 3 commissions : Ecologie, Solidarité et Culture. La commission sur l’écologie se réunit 2 fois par mois pour réfléchir à de nouveaux projets à lancer. Ces projets sont ensuite revus et votés lors de la réunion inter-commission tous les 2 mois, avant d’être soumis au Maire. »

Nous souhaitons à Rapisaa de la réussite dans ses nouvelles fonctions et la félicitons pour son engagement citoyen !

Projet Cinéma avec l’association ROKA

Nos stagiaires deviennent réalisateurs de cinéma pendant une semaine !

Initié en Juin dernier, le projet cinéma avec l’association ROKA s’est déroulé tout au long de la semaine du 12 décembre. Durant cette semaine, Ahmet et Pauline de ROKA, accompagnés par les salariés de SFM Clichy et Léandre, vidéaste bénévole, ont encadrés 25 de nos stagiaires dans la création et la réalisation d’un film sur le quartier.

Lundi : Clap de début !

Le premier jour est dédié à la présentation du projet aux personnes intéressées pour participer.  Iman, Neriza, Oksana, Kashan, Hussain, Milana, Thi, Mervat, Janani, se portent volontaires pour mener le projet de bout-en-bout !

Dès le lendemain matin, les choses sérieuses commencent avec l’atelier d’idéation pour décider du sujet et du format du film. Le choix s’est arrêté sur la création d’un documentaire avec des témoignages sur les difficultés rencontrées dans la vie de tous les jours lorsque l’on ne maîtrise pas bien la langue de son pays d’accueil.

La rédaction du script démarre mercredi matin ! Ensemble, coachés par Ahmet et Pauline, nous rédigeons le déroulé du documentaire, définissons les scènes qui seront tournées :  tout est planifié de façon professionnelle. L’après-midi est consacré à se familiariser avec le matériel (caméra, micros, enregistreurs) et aux premières prises de vue.

Vendredi : Clap de fin !

Pour finir la semaine, place au tournage! Certains sont derrière la caméra, d’autres sont filmés. C’est le moment le plus difficile, car c’est, pour la plupart, la première fois, et ils sont très impressionnés par cet exercice.  Le tournage se termine vendredi à 18h après une semaine bien remplie et riche en découvertes !

Cet atelier aura permis aux participants de vivre une expérience extraordinaire pendant une semaine et de travailler sur un projet commun, tout en découvrant l’envers du décor des tournages de cinéma.

Des participantes reviennent sur cette aventure

Neriza, curieuse par nature, était enthousiaste d’avoir pu participer à cet atelier : « Je regarde beaucoup de films et, pour la première fois, j’ai eu l’occasion de comprendre comment on pouvait les réaliser. Je me suis même découvert des talents d’actrice que j’ignorais ! ». Elle a également tenu à souligner la dimension collective de ce projet : « Nous avons réalisé ce projet en groupe et nous sommes devenus proches très rapidement, nous avons même créé un groupe Whatsapp que nous continuons à utiliser. »

Imane, quant à elle, a souhaité partager sur ce que cette activité lui avait apporté, au regard de la confiance en soi : « Au début, j’étais timide et je ne savais pas si j’allais pouvoir être filmée et parler en français. Finalement, j’ai réussi à me lancer et ça s’est très bien passé ! J’ai même réussi à faire passer mon fils devant la caméra alors que lui aussi est très timide. »

Le documentaire est en cours de montage par l’équipe de l’association ROKA et une diffusion sera très bientôt organisée.

Nous remercions encore une fois l’association ROKA pour la mise en œuvre de ce beau projet. Et bravo à tous les participants !