Interview avec Claire, bénévole Ecrivain Public de SFM Clichy

Bonjour Claire, Pour commencer, pouvez-vous vous présenter ?

Je m’appelle Claire, je suis bénévole à SFM sur le secteur Accès aux Droits depuis septembre 2019, suite à ma retraite en juillet 2019. 

Maintenant, parlons un peu de votre parcours professionnel. Pouvez-vous nous dire comment vous en êtes venue à devenir écrivain public bénévole pour cette association ? Quels ont été les éléments déclencheurs de votre engagement ?

J’étais auparavant dans une association qui s’appelle Fondation Falret où j’étais responsable projet. C’est une association spécialisée dans l’accompagnement des personnes handicapées psychiques, atteinte de maladie mentale, pour lesquels notre objectif était de leur trouver des projets de réinsertion socio-professionnelle. Je m’occupais donc de monter ces projets avec les instances publiques. Suite à ma retraite, j’avais envie de faire du bénévolat, je connaissais la présidente Mireille, qui m’a parlé de l’association. Ce qui m’a attiré dans le rôle d’écrivain public, c’est le côté très concret, très pratique, on vient en aide directement aux personnes. 

En tant qu’écrivain public, vous avez certainement eu l’occasion d’aider de nombreuses personnes dans des situations variées. Pouvez-vous partager une expérience marquante où votre soutien a eu un impact significatif sur la vie d’une personne ?

Ce sont surtout les gens qui vous renvoient ce sentiment. Je me souviens d’une personne dans une situation très compliquée, avec laquelle on a eu un premier contact au cours duquel j’ai essayé de comprendre ses problématiques, ce qui a permis de créer une relation de confiance. J’ai pu l’accompagner à résoudre sa situation, ce pour quoi elle m’a remercié chaleureusement. Souvent on reçoit des gens qui n’ont pas forcément trouvé une aide adaptée autre part, qui ont des difficultés pour des démarches sociales et qui sont devenus très souvent numériques.

Ecrivain public est un rôle exigeant qui nécessite diverses compétences. Quelles compétences spécifiques trouvez-vous essentielles pour réussir dans ce rôle ? Y a-t-il des défis particuliers auxquels vous avez dû faire face en tant que bénévole écrivain public ?

J’avais d’emblée une compétence, j’ai fait une formation juridique, ce qui m’a permis d’être tout de suite plus à l’aise pour la lecture de texte, regarder de plus près certaines démarches…ect. On a des questions qui sont de plus en plus pointues, ce qui nous pousse à toujours apprendre de nouvelles choses, notamment sur le droit des étrangers. J’ai donc participé à des formations organisées par l’association. Cela fait partie des choses qui m’intéresse et je pense qu’il est important d’avoir une notion d’ensemble sur justement toutes les lois et les droits qui encadrent le droit des étrangers, ce sont des notions très complexes qui changent souvent. En termes de compétences, les compétences juridiques aident, et il faut aussi de l’expérience pratique au niveau de l’administration avec l’habitude de faire des dossiers car chaque plateforme fonctionne différemment. 

Pour ceux qui pourraient être intéressés à suivre votre voie en tant qu’écrivain public, quelles recommandations ou conseils donneriez-vous pour bien commencer dans ce domaine ?

Il faut venir voir ! C’est la meilleure façon de se rendre compte de ce rôle. Ce qui est bien dans l’association lorsqu’on souhaite être bénévole en écrivain public, c’est qu’on assiste d’abord à quelques séances d’observation, c’est très bien pour intégrer le rôle et appréhender au fur et à mesure les situations complexes. Il ne faut pas hésiter à se lancer et ne pas rester sur l’étiquette “écrivain public”: c’est aujourd’hui un rôle vraiment administratif sur des dossiers notamment en ligne. 

Merci beaucoup, Claire, pour ce partage de votre expérience en tant qu’écrivain public bénévole.

Photo Claire