
Bonjour Emma, pour commencer, pouvez-vous vous présenter ?
Bonjour, je m’appelle Emma Fodil et je suis enseignante spécialisée à dominante pédagogique. J’interviens pour le Réseau d’Aides Spécialisées pour les Elèves en Difficulté, je travaille sur le secteur REP (Réseau d’Education Prioritaire) de Clichy qui comprend 3 écoles élémentaires et 3 écoles maternelles.
Est-ce que vous êtes amenée à collaborer directement avec SFM Clichy ?
Oui, j’ai connu SFM Clichy en rentrant dans le secteur REP de Clichy. Par la suite, on a collaboré via des réunions pour échanger sur les différents élèves. Petit à petit, les choses se sont faites communément. Aujourd’hui, j’oriente les familles vers l’association, maintenant que je connais son utilité. Il m’arrive aussi de solliciter SFM pour qu’ils viennent assister à des entrevues avec les parents.
Dans votre activité d’enseignante spécialisée, est ce qu’il y a un profil d’élèves que vous accueillez particulièrement ?
Non, c’est très varié, il va y avoir des élèves allophones, qui vont avoir des difficultés avec la langue ; des enfants avec des difficultés sociales, familiales ou encore des élèves avec un manque de confiance…
En ce qui concerne le suivi, quelle est la durée moyenne ?
Le suivi se fait normalement sur 10 à 12 séances mais en réalité il arrive que ce suivi soit sur 1 an voire plus.
Sur quels temps ces séances vont être réalisées ?
Ces séances vont avoir lieu de 1 à 3 fois par semaine, pendant les temps de classe, ce sont des séances d’environ 1h. On accompagne des élèves de la grande section au CM2. Je vais soit co- intervenir avec l’enseignante dans la classe, je prends un petit groupe d’élèves et je les aide à donner un sens à l’activité en cours ; soit je monte des projets et prends un groupe d’élèves de classes différentes et je travaille dans une salle annexe. Il peut également arriver que je diversifie mon approche : je vais faire une fois avec les enfants hors de la classe et une fois une intervention dans la classe, donc les modalités peuvent être vraiment différentes. Il arrive également que je travaille uniquement en observation, et échanger ensuite avec l’enseignant pour croiser les regards sur les difficultés.
Comment les élèves vont être orientés vers vous ?
En début d’année, les enseignants vont pouvoir observer leur classe et constater les élèves qui ont des difficultés. Après quelque temps, une réunion avec le RASED est organisée lors de laquelle l’enseignant va nous présenter ces élèves et leurs difficultés. À la suite de cette réunion, on va déterminer au sein du RASED qui est la personne la plus adaptée pour cet élève, que ce soit une enseignante spécialisée sur la pédagogie, spécialisée sur le relationnel, ou bien la psychologue scolaire, ou aucune des trois. Dans ce cas-là on propose des pistes adaptées. Par exemple, cela peut parfois être de conseiller que l’enfant soit suivi chez SFM, qu’il voit un orthophoniste… Le but étant que les enfants soient accompagnés le plus efficacement possible.
Est ce que vous remarquez un changement chez les enfants qui sont suivis chez SFM ?
Etant donné que nous avons une bonne connaissance de l’accompagnement qui est réalisé chez SFM, nous pouvons orienter de façon pertinente les élèves. On communique beaucoup avec les référents du secteur pour voir ce qui fonctionne le mieux, observer l’évolution tout au long du parcours de l’élève et intervenir au mieux sur les difficultés identifiées. Il y a également un point important : le lien avec la famille. SFM se positionne comme un acteur différent de l’école et va souvent être plus écouté, en proposant des solutions pour faciliter la communication grâce à un contact privilégié.
Est ce que vous avez une intervention qui vous a particulièrement marqué ?
Chaque famille est unique, même si on rencontre souvent les mêmes difficultés, chaque solution est unique. On va être conforté dans notre métier lorsqu’on va voir l’évolution de l’enfant, grâce à un vrai impact collectif. Ces évolutions sont vraiment le fruit d’un travail d’équipe, on va collaborer entre les différents acteurs pour amener l’enfant à surmonter ces difficultés et c’est ce qui fait que cela fonctionne.